Emplois en construction l’hiver 2025 : comment protéger ses équipes et garder le rythme
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Le 12 novembre 2025
Sécurité des chantiers hivernaux : technologies 2025 et gestion RH en construction
À l’aube de l’hiver 2025, les chantiers de construction québécois se trouvent dans une double réalité : d’un côté, une température qui peut chuter sous -30 °C, de la neige abondante, un jour plus court et des conditions de travail plus ardues ; de l’autre, une demande élevée en main-d’œuvre et des projets d’infrastructure majeurs impliquant un recours accru à l’emploi extérieur.
Dans ce contexte, la notion « emplois en construction l’hiver » ne désigne plus simplement le fait d’embaucher sous la neige : elle incarne un enjeu stratégique pour les employeurs. Selon la Commission de la construction du Québec (CCQ), l’industrie devra recruter environ 16 000 travailleurs par an entre 2025 et 2029 au Québec.
Pour les gestionnaires RH et les chefs de chantier, l’objectif est clair : non seulement lancer les travaux, mais les maintenir malgré les conditions extrêmes. L’hiver, en plus d’être une saison difficile, devient un test de résilience et d’organisation. Chaque arrêt lié à la météo ou à une absence de personnel entraîne des coûts, des retards et une baisse de motivation. Ce n’est donc plus un simple défi, mais un investissement dans la sécurité, la technologie et la gestion d’équipes.
Cet article s’adresse aux employeurs et responsables RH dans la construction : il explore comment planifier les chantiers, sécuriser les travailleurs, exploiter les innovations technologiques et fidéliser les équipes pendant l’hiver québécois. Car au-delà du froid, c’est un avantage concurrentiel qui se joue.
Planification proactive des chantiers hivernaux
Quand la neige s’installe et que le mercure plonge, la planification n’est plus une option : c’est une question de sécurité et de dignité au travail. Les entreprises de construction québécoises savent qu’un ouvrier frigorifié travaille moins bien, se blesse plus facilement et quitte plus vite.
Or, selon la CCQ, l’industrie totalisera plus de 211 millions d’heures travaillées entre 2025 et 2029 — et une part importante se déroulera sous zéro. Une planification hivernale responsable inclut donc l’organisation du confort minimal : un abri chauffé accessible, des zones sèches pour changer les gants ou les bottes, du café chaud, un horaire qui tient compte du lever du soleil. Ces détails, souvent considérés comme des « extras », déterminent en réalité la productivité et la fidélisation des équipes.
Prenons l’exemple d’une entreprise de la région de Québec : elle a instauré un « quart hivernisé » où une remorque chauffée accueille les équipes toutes les deux heures, les outils sont préchauffés et les horaires sont modulés selon la météo.
Résultat : baisse de 18 % de l’absentéisme et meilleure ponctualité.
Actions clés :
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Cartographier les zones critiques et installer des abris temporaires chauffés.
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Planifier des pauses régulières à l’abri du vent.
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Préchauffer les outils et véhicules avant le début de quart.
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Intégrer un calendrier « zone tampon » pour anticiper les tempêtes.
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Communiquer les ajustements météo en temps réel à toutes les équipes.
Sécurité renforcée pour les travailleurs exposés
L’hiver intensifie les risques sur les chantiers : glissades, gelures, hypothermie, employés épuisés. Mais au-delà des protocoles, c’est souvent le confort minimal — la chaleur, la possibilité de se sécher, de s’abriter du vent — qui fait la différence entre un incident évité et un arrêt de travail.
L’employeur doit intégrer cette logique de sécurité au-delà des obligations légales : il s’agit d’un levier de productivité et de réputation. D’après la CNESST : « Dans des secteurs comme la construction, le travail à l’extérieur expose les travailleurs aux risques d’exposition au froid et au vent. »
Les interventions efficaces comprennent :
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L’installation de détecteurs de température et d’humidité pour alerter en temps réel ;
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La distribution systématique de vêtements chauffants, gants isolés et bottes antiglisse ;
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La mise en place d’abris chauffés et de pauses structurées toutes les deux heures ;
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La tenue de briefings « froid » avant chaque journée ;
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La formation des équipes à repérer les signes d’épuisement, de déshydratation ou de stress thermique.
Dans certaines entreprises, ces mesures sont devenues un marqueur de culture d’équipe. Offrir un abri bien chauffé, un thermos collectif, des gants de rechange ou une pause au sec n’est pas du luxe : c’est une marque de respect. Et les chiffres le confirment : certaines firmes rapportent une baisse de près de 20 % des incidents après l’implantation de zones de réchauffement et d’équipement adaptés.
Actions clés :
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Mettre en place un suivi en temps réel des conditions climatiques.
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Fournir des équipements adaptés et des zones de repos abritées.
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Planifier des rotations d’équipe selon la température ressentie.
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Former et sensibiliser à la reconnaissance des signes de froid extrême.
Et si vous croyez que le minimum est superflu, détrompez-vous. Vos employés ne s’en plaindront peut-être pas ouvertement, mais ils parleront autrement : en s’absentant.
Une hausse des absences que l’on attribue souvent à la fatigue, les virus ou à la météo cache parfois une réalité plus simple : vous n’avez pas respecté le seuil minimal de confort ni, au fond, vos travailleurs eux-mêmes.
Innovations technologiques au service de la performance
Les chantiers d’hiver ne sont plus un frein, mais une opportunité d’innovation. Les employeurs québécois intègrent de plus en plus d’équipements intelligents pour maximiser efficacité, sécurité et attractivité.
Parmi les innovations : vêtements « smart » à isolation active, conteneurs modulaires chauffés connectés, applications mobiles de suivi thermique, systèmes de chauffage mobile à haut rendement. Une veille de l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail — secteur construction note que les entreprises qui adoptent ces technologies observent une réduction des arrêts météo de 10 à 15 %. ASP Construction
Pour le chef de chantier et le responsable RH, ces investissements ne sont plus accessoires : ils constituent un différenciateur employeur dans un marché tendu. Les données et équipements modernes attirent les candidats, renforcent la fidélisation et limitent les retards.
Actions clés :
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Évaluer l’équipement actuel en vue de repérer les technologies manquantes.
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Prioriser les dispositifs à retour rapide (chauffage modulable, vêtements connectés, suivi météo).
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Communiquer à l’équipe les avantages de ces innovations comme « valeur employeur ».
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Mesurer et publier les résultats (arrêts, absentéisme, turnover) pour alimenter la culture d’amélioration continue.
Gestion des effectifs et maintien des équipes
L’hiver 2025 exige une gestion humaine adaptée : transport difficile, fatigue accrue, éloignement. Selon la CCQ, le secteur devra combler 16 000 postes par année de 2025 à 2029. CCQ+1 Le froid s’ajoute donc à la pénurie et à la pression de la productivité. Pour le responsable RH, l’enjeu est double : recruter et retenir.
Les stratégies efficaces incluent :
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Ajustement des politiques de rémunération ou de prime pour conditions hivernales ;
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Planification des horaires en tenant compte du transport et des conditions météo ;
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Mise en place de solutions de logistique (navettes, hébergement temporaire) dans les zones plus isolées ;
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Reconnaissance visible des efforts de l’équipe (déjeuner chauffé, communication interne, témoignages).
En régions comme l’Abitibi-Témiscamingue ou le Saguenay–Lac-Saint-Jean, les entreprises renforcent la cohésion d’équipe par des initiatives spécifiques : transports communs, messages de remerciement, team building intégrés à la saison hivernale.
Actions clés :
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Réviser les politiques de reconnaissance en fonction des conditions hivernales.
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Adapter les horaires et prévoir la logistique de transport sur les sites reculés.
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Instaurer un plan de remplacement rapide et un mentorat pour les nouveaux arrivants.
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Valoriser la saison hivernale comme un élément d’identité de l’équipe et de l’employeur.
À retenir...
Pour l’industrie de la construction au Québec, les « emplois en construction l’hiver 2025 » ne sont plus une condition à subir, mais une opportunité stratégique. En structurant la planification, en renforçant la sécurité, en intégrant les technologies et en mobilisant les équipes, les employeurs deviennent des acteurs proactifs, capables de protéger leurs travailleurs et de maintenir le rythme des travaux malgré les défis du froid.
Dans un contexte où chaque heure productive compte, où la concurrence pour la main-d’œuvre est vive et où les délais s’accumulent, l’hiver devient un tournant de performance et de différenciation. Les entreprises qui sauront tirer parti de ces quatre piliers seront non seulement celles qui tiendront leurs promesses de délais, mais celles qui attireront et garderont les talents les plus engagés.
2025 pourrait bien être la saison où la construction québécoise démontre sa capacité à travailler sous tous les climats — sans ralentir.
FAQ – Emplois en construction l’hiver
Quels sont les principaux risques pour les travailleurs de la construction en hiver ? Les principaux risques sont l’hypothermie, les gelures, les glissades et la fatigue liée au froid. La CNESST recommande de limiter les expositions prolongées sous –20 °C et d’offrir des pauses chauffées aux travailleurs.
Quelles technologies aident à sécuriser les chantiers hivernaux ? Les chantiers modernes utilisent des détecteurs de température connectés, des vêtements chauffants, des systèmes de chauffage modulaires et des applications de suivi météo en temps réel. Ces outils permettent de réduire les arrêts météo de 10 à 15 %.
Comment les employeurs peuvent-ils fidéliser leurs équipes durant l’hiver ? En offrant des primes de présence hivernale, des horaires adaptés, des transports organisés et une reconnaissance visible. Une bonne gestion RH réduit le taux de roulement et renforce la cohésion d’équipe, même en période de froid intense.
Quels secteurs recrutent le plus pendant l’hiver 2025 ? Selon la CCQ, la demande demeure forte dans les métiers du génie civil, de l’électricité, de la plomberie, de la charpenterie et de la gestion de chantier, particulièrement à Montréal, Québec et dans les Laurentides.
Où publier pour attirer des travailleurs de la construction au Québec ?
Les plateformes locales comme Emplois en construction, Emplois municipaux et Emplois spécialisés offrent une visibilité ciblée auprès des candidats qualifiés du secteur.
Les plateformes locales comme Emplois en construction, Emplois municipaux et Emplois spécialisés offrent une visibilité ciblée auprès des candidats qualifiés du secteur.
Références officielles
- Commission de la construction du Québec (CCQ) — « Job prospects 2025-2029 : The construction sector… », 25 juin 2025.
- CNESST – « Statistiques annuelles 2024 ».
- CNESST — « Travail au froid ».
- Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail — secteur construction
- CCQ — « Industry outlook for 2025 »
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